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La Plume de Merle

Ca fait des semaines, des mois, des années que j'en crève Ca y est je me lâche, j'y fonce droit et je cède ; Et même si personne n'apprécie, Et même si ce que j'écris est pourri, Je me lance pour de bon, Plus peur des remarques et des affronts ; Je tremble un peu certes De m'jeter dans cette gueule grande ouverte, Mais je suis tellement embêtée De devoir trouver un nouveau cliché De ma face illuminer d'un sourire Comme prétexte pour publier ce qui m'fait guérir ; Je m'enchante de donner vie à ce blog Qui me hante comme une envie de drogue, Mes poèmes et chansons sont ici pour vous Dégustez, recrachez ou gardez-en un bout ; Comme on dit par coutume, je vous laisse quartier libre Je retourne à ma plume, reprendre mon équilibre ; Enfin quand les mots sous la mine déferlent C'est sous le pseudo - acronyme : Merle.

Accord mineur

Publié le 26 Décembre 2018 par Merle in nostalgie, souvenirs, temps, tristesse, mort, musique, enseignement

Accord mineur

La musique chasse la haine chez ceux qui sont sans amour. Elle donne la paix à ceux qui sont sans repos, elle console ceux qui pleurent.

Pablo Casals

Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur.

Romain Rolland

Les artistes, les vrais,

Sont perfectionnistes, c'est vrai.

Ils ont la rigueur autant que la passion

Et des valeurs plus fortes que la raison.

 

J'ai cette image d'une femme

Qui m'a appris la musique,

C'était ancré dans toute son âme

Du  rock'n'roll au pur classique.

 

Il y avait à la fois la douceur,

Dans son regard émerveillant

Mais aussi beaucoup de rigueur

Qui faisait éclore de plus beaux chants.

 

Sa foi inébranlable,

En notre capacité à faire mieux,

Rend tout à fait inoubliables

Nos voix mêlées sous la rampe et ses feux

 

Exigeante, certes,

Elle m'a appris à persévérer ;

Avenante et alerte,

Prête à booster notre créativité.

 

Elle est de ces personnes qu'on n'oublie pas,

Qui marquent nos vies, nos moments,

Celles dont on regrettera

De ne pas pouvoir les présenter à nos enfants.

 

Elle m'a appris à placer mon souffle,

Elle m'a appris à chanter,

Chanter le vent et les écoufles,

J'ai appris aussi à écouter :

 

Des chefs d'œuvres au métissage,

La musique s'est offerte à moi.

Elle, notre maître d'apprentissage,

Me transmit sa passion et son émoi.

 

Sur le canon de Pachelbel,

La musique, mes premières larmes me tirait ;

Dans cette salle, ce fut-elle

Qui des notes, la beauté me montrait.

 

Le temps va son chemin,

Dans l'air on entend la rumeur

De ma mémoire qui chante au loin

Que la musique adoucit les mœurs.

 

La partition s'arrête ainsi,

Entre une larme et un sourire,

Ad libitum n'est pas permis

Mais reste l'écho du souvenir.

 

26 décembre 2018

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