Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.
Tu es belle la vie
Laisse moi te regarder
Te humer
Te goûter
Te mordre
Te prendre
T'ouvrir
Laisse moi te peindre
Te danser
Te chanter
Laisse moi juste t'aimer
A en mourir pour le mieux refleurir
La première tasse
Celle que l’on a partagée
Celle que ma mémoire ressasse
Quand j’en perçois les doux fumets
La dernière tasse
Celle où je suis esseulée,
Où votre rire s’efface
Dans ma mémoire endeuillée
Alors que les larmes coulent
En humant seulement
Les feuilles du paquet qui s’écoulent
Revivant ces doux moments
Une grosse cuillère de sucre
Comme dans la toute première bolée
Vient garnir le sépulcre
Que devient cette eau, d’ambre voilée
Seule vous, aurez pu me croire
Si j’avais pu vous raconter
Qu’une seule gorgée de ce nectar
En un instant m’a transportée
J’étais là, près de vous
Dans la naïveté de vos peinture
Nous parlions d’à peu près tout
De la vie si belle et si dure
Mes larmes apaisées
Je laisse ma mine courir
Laissant aussi mes papilles comblées
Par cette gorgée de souvenirs
Je ne sais ce qui m’attriste davantage :
Est-ce ce poème que vous auriez aimé,
Que j’aurais aimé vous lire ou que l’on partage
Encore, et encore une nouvelle fois cette tasse de thé.
09 Mai 2019