Ton mal tu l'as pris en patience
Hélas à l'évidence
Rien jusque-là
Ne faisait tourner la roue
Tant bien que mal
T'as continué le combat
Le salaud n'allait pas
Mettre au garde-à-vous
Ta volonté d'aller de l'avant
De rebondir et d'en venir à bout
Quatre petites lettres qui raisonnent dans ma tête.
Des petits cris d’injustice pour qu’il guérisse.
Pourquoi lui, si jeune avec une maladie ?
La vie est vraiment dégueulasse parfois,
J’comprends qu’certains se lassent d’être là.
Certes, la vie est un cadeau
Une fête pour ceux qui ont du pot.
Et y a les autres et leurs drames quotidiens,
Qui se vautrent et qu’on traite comme des chiens.
Pour ceux là, y a qu’un seul espoir :
Qu’on leur attrape un bras et les tire de leur cauchemar.
Mais comme j’ai peur de faire ça,
Trop peur qu’ça déteigne sur moi,
Je prie, bien sagement mes p’tites rengaines,
Et j’écris en espérant qu’ils n’auront plus d’peines.
C’est ignoble, minable ou égoïste ?
Noble, charitable ou idéaliste ?
Je ne sais pas.
Les p’tites lettres battent toujours en moi.
On espère tous un happy end,
Avec ou sans un ciel qui l’aide
Tout ce qu’on veut pour lui
C’est entendre « il est guérit ».
Bientôt, j’aimerais bien,
Venir à lui, lui prendre la main
Et à son oreille chuchoter
« Petit soleil, tu m’as manqué ».
Août 2014