Quand le weekend est annoncé
Se prépare bien le grand marché
Mais aussi ses petits clients
Qui sortent quelque soit le temps
Alors débute les caravanes
Qui le long des rues se pavanent
De tous ces gens et leurs caddies
Et pas seulement que des mamies
Les potins vont bon train
Entre deux des magasins
D'une étale à une autre
Les rumeurs jamais ne se vautrent
La valse des caddies
Je l'observe tous les samedis
Remontant la rue doucement
Je la suis à contretemps
Ils se croisent et s'évitent
Alors que de nouveaux s'invitent
Les caddies aux milles couleurs
Egayent Enghien avec ardeur
On voit et on entend
De drôles de choses de tous ces gens
Ma qualité de petite fouine
Observe ce monde qui me fascine
A deux pas de la boulangerie
Une bourgeoise parle à un sans-abri
Elle lui étale ses vacances et ses privilèges
"Rendez-vous compte, on a pas eu de neige !"
Une vieille dame à la caisse
Contre le "sans-contact" se dresse
Elle qui a dans son porte-monnaie
Toute une liasse de beaux billets
La valse des caddies continue
Remplissant la moindre rue
Du moins celles de la place de Verdun
Jour de marché, un samedi matin.
04 février 2017