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La Plume de Merle

Ca fait des semaines, des mois, des années que j'en crève Ca y est je me lâche, j'y fonce droit et je cède ; Et même si personne n'apprécie, Et même si ce que j'écris est pourri, Je me lance pour de bon, Plus peur des remarques et des affronts ; Je tremble un peu certes De m'jeter dans cette gueule grande ouverte, Mais je suis tellement embêtée De devoir trouver un nouveau cliché De ma face illuminer d'un sourire Comme prétexte pour publier ce qui m'fait guérir ; Je m'enchante de donner vie à ce blog Qui me hante comme une envie de drogue, Mes poèmes et chansons sont ici pour vous Dégustez, recrachez ou gardez-en un bout ; Comme on dit par coutume, je vous laisse quartier libre Je retourne à ma plume, reprendre mon équilibre ; Enfin quand les mots sous la mine déferlent C'est sous le pseudo - acronyme : Merle.

Sous les bombes d'Alep

Publié le 14 Décembre 2016 par Merle in souffrance, société, guerre, tristesse

Sous les bombes d'Alep

Je veux vous parler de l'arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi, de vous
Je vois a l'intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas a moi qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent me rendre fou

Téléphone - La Bombe Humaine

Déchiquetés au champs de mines
Décimés aux premières lignes
Morts les enfants de la guerre
Pour les idées de leurs pères
[...]
Morts les enfants de la haine
Près de nous ou plus lointaine
Morts les enfants de la peur
Chevrotine dans le cœur
[...]
Le jardin est une jungle
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie des larmes
Un jour l'enfant prend une arme

Renaud - Morts les Enfants

You may say I'm a dreamer,
But I'm not the only one,
I hope some day you'll join us,
And the world will live as one.

John Lennon - Imagine

Je ne sais pas comment l’expliquer

Son cri en moi a résonné

J’ai senti que quelque chose n’allait pas

Mais sans savoir si ça venait de moi

 

Une voix me répétait

Que quelque chose clochait

J’ai regardé sur Internet

Mais l’monde entier n’était pas net

 

Mon cœur battait à tout rompre

La voix répétait sans s’interrompre

C’est là que j’ai compris

Que ce chœur était une symphonie

 

Il n’y avait pas une mais mille voix

Qui s’époumonaient à des kilomètres de là

Elles hurlaient désespérément

Pour couvrir le son des bombardements

 

Et parmi ce brouhaha

L’une m’a troublée dans l’effroi

Elle était douce et candide

Venant d’une frimousse splendide

 

C’était elle qui m’avait appelée

De grosses larmes sur ses joues avaient coulé

Elle avait en elle tant d’espoir

C’était magnifique à voir

 

Malgré le chaos régnant

Elle alimentait son rêve d’enfant

« Je voudrais être institutrice

Mais les bombes sont toujours plus destructrices »

 

Je l’écoutais, je pleurais, je priais

Pour qu’enfin vienne ce monde en paix

Que son avenir s’éclaircisse

Que réaliser son rêve, un jour, elle le puisse

 

Quand mon soleil s’est levé

Les cris, soudain, ont tous cessé

De mon côté, en  Occident

Qu’importent donc les bains de sang ?

 

Je n’eus pas besoin du journal

Pour savoir que cette nuit lui avait été fatale

Les cernes de mes larmes

N’avaient pas massacré leurs armes

 

Alors que ma ville s’éveillait

Dans le silence, la sienne régnait

Dans la cendre et la poussière

Le sang tapissant la moindre pierre

 

C’est sordide de le dire

Mais bien que le voir c’est encore pire

Tant que l’on fermera les yeux

Des anges de la Terre rejoindront les cieux.

 

6 octobre 2016

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