Je veux vous parler de l'arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi, de vous
Je vois a l'intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas a moi qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent me rendre fou
Déchiquetés au champs de mines
Décimés aux premières lignes
Morts les enfants de la guerre
Pour les idées de leurs pères
[...]
Morts les enfants de la haine
Près de nous ou plus lointaine
Morts les enfants de la peur
Chevrotine dans le cœur
[...]
Le jardin est une jungle
Les hommes sont devenus dingues
La rivière charrie des larmes
Un jour l'enfant prend une arme
You may say I'm a dreamer,
But I'm not the only one,
I hope some day you'll join us,
And the world will live as one.
Je ne sais pas comment l’expliquer
Son cri en moi a résonné
J’ai senti que quelque chose n’allait pas
Mais sans savoir si ça venait de moi
Une voix me répétait
Que quelque chose clochait
J’ai regardé sur Internet
Mais l’monde entier n’était pas net
Mon cœur battait à tout rompre
La voix répétait sans s’interrompre
C’est là que j’ai compris
Que ce chœur était une symphonie
Il n’y avait pas une mais mille voix
Qui s’époumonaient à des kilomètres de là
Elles hurlaient désespérément
Pour couvrir le son des bombardements
Et parmi ce brouhaha
L’une m’a troublée dans l’effroi
Elle était douce et candide
Venant d’une frimousse splendide
C’était elle qui m’avait appelée
De grosses larmes sur ses joues avaient coulé
Elle avait en elle tant d’espoir
C’était magnifique à voir
Malgré le chaos régnant
Elle alimentait son rêve d’enfant
« Je voudrais être institutrice
Mais les bombes sont toujours plus destructrices »
Je l’écoutais, je pleurais, je priais
Pour qu’enfin vienne ce monde en paix
Que son avenir s’éclaircisse
Que réaliser son rêve, un jour, elle le puisse
Quand mon soleil s’est levé
Les cris, soudain, ont tous cessé
De mon côté, en Occident
Qu’importent donc les bains de sang ?
Je n’eus pas besoin du journal
Pour savoir que cette nuit lui avait été fatale
Les cernes de mes larmes
N’avaient pas massacré leurs armes
Alors que ma ville s’éveillait
Dans le silence, la sienne régnait
Dans la cendre et la poussière
Le sang tapissant la moindre pierre
C’est sordide de le dire
Mais bien que le voir c’est encore pire
Tant que l’on fermera les yeux
Des anges de la Terre rejoindront les cieux.
6 octobre 2016