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La Plume de Merle

Ca fait des semaines, des mois, des années que j'en crève Ca y est je me lâche, j'y fonce droit et je cède ; Et même si personne n'apprécie, Et même si ce que j'écris est pourri, Je me lance pour de bon, Plus peur des remarques et des affronts ; Je tremble un peu certes De m'jeter dans cette gueule grande ouverte, Mais je suis tellement embêtée De devoir trouver un nouveau cliché De ma face illuminer d'un sourire Comme prétexte pour publier ce qui m'fait guérir ; Je m'enchante de donner vie à ce blog Qui me hante comme une envie de drogue, Mes poèmes et chansons sont ici pour vous Dégustez, recrachez ou gardez-en un bout ; Comme on dit par coutume, je vous laisse quartier libre Je retourne à ma plume, reprendre mon équilibre ; Enfin quand les mots sous la mine déferlent C'est sous le pseudo - acronyme : Merle.

L'Algérie

Publié le 18 Février 2015 par Merle in société, guerre, souffrance

L'Algérie

Depuis des années, je vibrais de lui poser des questions sur l'Algérie. Par peur de sa réaction, je n'ai jamais osé. Puis un jour j'ai écris des questions, en vrac sur une feuille, ne sachant pas si j'oserais ou pas lui poser. Et l'occasion s'est présentée et il m'a raconté... Il n'a pas tout dit... Pas encore... Mais la suite n'est plus loin. Ce genre de souvenirs il faut les bichonner, les faire passer de génération en génération. Ouvrir l'oreille, prendre le temps et surtout enregistrer ou réécrire ! Je dédis ce poème à mon grand-père, qui lui aussi, a vécu les horreurs de l'Algérie et a su m'ouvrir son coeur.

Les obus, c'était pas grave les obus. C'est les mines qui étaient dangereuses.

témoignage d'André Illand (plus connu sous le surnom Papy André)

La guerre est la souffrance des humbles, le divertissement des puissants.

Robert Vincente

On y va, on rit

Avec nos copains, nos vieux frères, nos amis

On voyage ! On r'viendra, ce s'ra bintôt fini !

On fait ça pour notre pays, contre l'Algérie

 

Après des heures de voyage

On débarque sur les plages

Alger dans le soleil levant

Est magnifique, resplendissant !

 

On est comme des gamins

Devant ses femmes au drôle de teint

Et ces paysages à couper le souffle

Mais cette mission qui nous étouffe

 

Début des souffrances, les cris, la violence

Des femmes, des hommes, des enfants

Tombent sous les tiraillements

La mort de nos amis…

Nous sommes des furies

 

On veut les venger,

Et on se remet à tuer

Mais rien ne va en aboutir

On s'en souviendra comme des martyrs

 

On n'a pas voulu la guerre

On nous a enchaînés à cette galère

Là-bas, fini les bonnes manières

On sait qu'au fond, tout le monde a souffert

 

N'y a-t-il que nos bons hommes

Ceux qui nous ont jetés là-dedans

Ceux qui nous prennent pour des pommes

Qui refusent de salir leurs mains de sang ?

 

La victoire fut la leur

Et aussi notre plus grand malheur

Honteux d'avoir perdu cette guerre,

Honteux de rev'nir sans nos frères

Mais qu'allait dire nos vieux grands-pères ?

 

Ils ne dirent rien car ils savaient

Les tortures subies et faites

Nous avions été faits prisonniers

De la guerre, nous étions ses bêtes

 

Enragés, mutilés

Nos cœurs encore plein de douleur

Oui, nous étions ceux qui avaient subis

La terreur de l'Algérie.

Décembre 2012 (+ modifications Février 2015)

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C
Ne lui fait pas lire, il va encore pleurer...
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